Durabilité

Les constituants du béton sont des matières premières naturelles abondantes en Suisse. Le gravier, le sable, les composants du ciment et l’eau ne doivent pas être acheminés de pays lointains pour arriver en Suisse. Cette proximité permet de réduire les coûts de transport et de préserver l’environnement. Dans les gravières, des plantes pionnières trouvent des conditions favorables pour s’implanter. Au fil du temps, les animaux suivent les plantes, de nouveaux habitats et des biotopes riches en espèces voient le jour. Bon nombre d’anciennes gravières ont aujourd’hui le statut de réserves naturelles.

Même après la déconstruction, le béton reste un bien précieux. Les déchets ne sont pas perdus. Chaque année, près de 13 millions de tonnes de gravats s’accumulent en Suisse. Environ 80 à 90 % sont recyclés. Ils sont broyés dans des usines ad hoc, puis réintroduits sous forme de granulats de béton et de granulats mixtes de qualité parfaite dans le cycle des matériaux de construction. Les matériaux recyclés couvrent déjà 13 % de l’ensemble des besoins en granulats du pays. Dans le seul canton de Zurich, la part de béton recyclé atteint, selon les estimations, jusqu’à 15 %.

Les bâtiments en béton bravent les éléments. Robustes et permanents, ils résistent aux séismes, au feu et aux intempéries. Ils sont également insensibles à l’humidité et aux substances chimiques agressives. Facile à nettoyer, le béton nécessite peu d’entretien. Les investissements relativement élevés des débuts sont vite rentabilisés, en particulier lorsque son aptitude à l’usage et son potentiel de reconversion sont pris en compte : les constructions en béton aux structures porteuses intelligemment conçues peuvent subir plusieurs transformations et être réutilisées de génération en génération. Cette souplesse dans l’utilisation des ouvrages est un critère de durabilité important.

Les distances de transport entre la centrale à béton et le chantier sont courtes et correspondent tout au plus à la distance entre Zurich et Winterthour.

L’industrie du béton est présente en Suisse sur plus de 400 sites. Elle garantit des emplois et assure une création de valeur ajoutée locale dans toutes les régions. L’extraction des matières premières et la production dans notre pays limitent les importations sur des centaines de kilomètres et réduisent les distances de transport. Il y a toujours une centrale à béton à proximité, dans un rayon de 10 km en moyenne et 25 km tout au plus. Les livraisons de ciment et de gravier sont effectuées autant que possible par le rail. L’industrie du ciment et du béton se classe parmi les trois plus gros clients ferroviaires de Suisse. Le rail permet d’éviter un trafic de poids lourds inutile.  Résultat : moins de circulation sur les routes et moins d’émissions de CO2dans l’air.

Les éléments fabriqués de manière rationnelle en usine abrègent la durée des travaux et par là même les coûts.  Ils sont produits à l’échelle industrielle et par tous les temps ainsi que livrés avec ponctualité sur le chantier où ils sont assemblés avec rapidité et efficacité. Sur place, les émissions de bruit et de poussière sont ainsi réduites. Ces éléments satisfont aux standards de qualité les plus élevés et ne cessent de s’améliorer grâce à des évolutions innovantes. La préfabrication accroît significativement la fiabilité de la planification. Pour les ouvrages à géométrie complexe, on utilise de nouveaux bétons comme les bétons autoplaçants, particulièrement adaptés aux constructions en béton de parement aux exigences élevées.

La masse et la densité du béton peuvent être employées pour réguler la température des intérieurs, en se servant des dalles et des parois comme d’accumulateurs thermiques passifs. L’effet est renforcé par l’activation thermique des éléments de construction : des systèmes de tuyauterie bétonnés à fluide porteur utilisent des éléments entiers, par exemple une dalle de rez-de-chaussée, comme masse de propagation et d’accumulation. Les écarts de température d’une chaude journée d’été peuvent être écrêtés, de même que les écarts entre les saisons. Ce sont autant d’économies de frais de chauffage en hiver et de climatisation en été. Les pièces intérieures bénéficient en outre d’un haut niveau de confort.

Le béton est souvent un bon choix, en façade ou comme structure porteuse, mais aussi dans les espaces intérieurs. Un nombre croissant d’allergiques et d’asthmatiques apprécie les effets positifs du béton sur le climat intérieur. La poussière, allergène en puissance, n’adhère pas sur ses surfaces dures et lisses. De plus, le béton n’émet ni gaz toxiques ni composés organiques volatiles.

Le béton n’est pas figé, il évolue, tout particulièrement dans le domaine écologique. L’efficacité énergétique et la réduction des émissions sont au cœur des activités. L’objectif est de diminuer l’empreinte environnementale en visant une réduction de CO2 à tous les niveaux de la chaîne de valeur, de la fabrication du ciment au recyclage en passant par la phase d’utilisation. Le développement de nouveaux ciments et bétons prend en compte aussi bien la compatibilité environnementale que les exigences techniques de construction.