Tous les ouvrages sont soumis quotidiennement à l’usure et aux agressions exceptionnelles des forces de la nature. C’est là que le recours au béton est pertinent. Il possède en effet une surface dure et extrêmement robuste. Il résiste aussi bien aux sollicitations du quotidien qu’aux sollicitations exceptionnelles comme les tremblements de terre, les incendies et les inondations.
Les constructions en béton résistent à la pénétration d’eau et à la tempête. À la différence des autres matériaux dont l’état peut se détériorer très rapidement sous l’effet de fissures dues à l’alternance récurrente du gel et du dégel, le béton résiste à de nombreux hivers sans subir ce genre de dégâts. Dans la construction de logements, il peut être utilisé pour des pièces en sous-sol habitées qui requièrent des murs particulièrement solides et étanches à l’eau.
Dans la pratique, le béton ne cesse de démontrer sa résistance au feu. Il empêche la propagation d’un incendie d’une pièce ou d’un bâtiment à l’autre. En outre, il est lui-même ininflammable, incombustible et ne fond pas. Des essais pratiques prouvent régulièrement sa résistance au feu. Dans la plupart des cas, les travaux de réparation à effectuer après un incendie sont minimes. À la différence de nombreux autres matériaux, le béton ne se liquéfie pas même à des températures élevées. Autrement dit, les surfaces restent telles qu’elles ont été conçues par l’architecte ou le bureau d’études.
Les normes européennes de protection incendie attestent les propriétés anti-incendie favorables du béton. Tous les matériaux de construction ont été classés en sept niveaux (A1, A2, B, C, D, E et F) du point de vue de leur comportement au feu. Sur cette base, la Commission européenne a publié une liste contraignante de matériaux de construction qui ne sont pas soumis à essai pour être admis dans la classe A1, qui est la plus élevée. Y figurent différentes sortes de béton ainsi que les minéraux qui entrent dans sa composition. Le béton satisfait ainsi aux exigences de la classe A1, qui est la plus élevée, puisque ses constituants minéraux sont effectivement incombustibles.
Même lors d’incendies de tunnels, sa surface ne génère plus d’épaufrures dues à l’intense dégagement de chaleur : l’adjonction de fibres de polypropylène monofilament au mélange de béton donne un matériau qui dégage de la vapeur d’eau durant les incendies. La pression de vapeur est ainsi supprimée, ce qui évite les épaufrures.
Difficile d’imaginer des ouvrages de protection et des centrales électriques sans béton. Les ouvrages en béton sont utilisés pour la stabilisation des pentes, mais également pour la protection contre les chutes de pierres. Grâce à leur portance élevée et à leur bonne étanchéité, les barrages peuvent être sécurisés contre les séismes et les centrales électriques contre les crashs d’avions.
Le béton peut absorber des chocs violents. C’est pourquoi il s’adapte si bien à des situations du quotidien comme les séparations ou les barrages de chaussée. Les éléments en béton préfabriqué absorbent l’impact des véhicules et réduisent leur vitesse. Ils servent également de barrières de sécurité pour empêcher le franchissement des voies. Ils contribuent ainsi à accroître considérablement la sécurité des passagers et des autres usagers de la route. L’utilisation de ces systèmes flexibles pourrait se développer de plus en plus dans la construction des routes suisses.
Le fait que le béton n’est pas facile à découper et qu’il est extrêmement résistant aux chocs protège les habitations et les bâtiments commerciaux des effractions. La construction massive en béton permet également d’obtenir des primes d’assurance plus favorables.
La couleur claire et la réflexion lumineuse des routes en béton contribuent à accroître leur visibilité et ainsi leur sécurité la nuit.
