Construire en béton, c’est construire pour l’avenir. Produit localement, ce matériau remplit les critères écologiques, économiques et sociaux du développement durable. Il est déjà imbattable par sa longévité: les immeubles en béton durent en moyenne 80 ans et même plus, et ne nécessitent sur cette longue période que peu d’entretien. Grâce aux grandes portées dans la structure des bâtiments, des transformations peuvent être réalisées aisément. Et les générations futures vont certainement continuer d’optimiser la technologie du recyclage déjà bien développée aujourd’hui.
Le béton est un matériau issu de la nature
Les composants du béton sont des matières premières naturelles largement disponibles en Suisse. Le ciment, le sable, le gravier et l’eau sont à la base du béton et il n’est pas nécessaire de les chercher dans des pays éloignés pour les amener en Suisse. Cela ménage l’environnement et réduit d’ailleurs les frais de transport. Après exploitation des gravières, des plantes pionnières y trouvent des conditions favorables pour s’établir. Puis viennent des espèces animales, si bien qu’un riche biotope s’installe sur ces sites. Dans notre pays, ceux-ci acquièrent souvent le statut de réserve naturelle.
Le béton ménage les ressources
Même après déconstruction, le béton reste un bien précieux; ce matériau n’est ainsi pas perdu. On dispose chaque année en Suisse de quelque 13 millions de tonnes de matériaux de démolition, dont 80 à 90% sont valorisés. Ils sont concassés dans des installations ad hoc, puis repris sous forme de granulats dans le circuit de fabrication du béton, ou comme granulats non triés, pour d’autres usages. De tels matériaux couvrent déjà 13% de la totalité des besoins en granulats dans notre pays. Dans le seul canton de Zurich, la part du béton recyclé peut être estimée à 15%.
Le béton est durable
Les immeubles en béton résistent aux éléments. Ils sont robustes et rigides, résistants aux séismes, au feu et aux intempéries; ils ne sont sensibles ni à l’humidité ni à diverses agressions chimiques. Le béton ne requiert pas beaucoup d’entretien. Le montant parfois élevé de l’investissement initial est rapidement compensé par la suite, surtout si l’on tient compte des divers usages et réorientations possibles de locaux construits dans ce matériau. Des maisons en béton dotées d’une structure porteuse intelligemment conçue peuvent être transformées plusieurs fois au fil des générations suivantes. Cette souplesse dans l’utilisation des constructions est un critère important de durabilité.
Le béton est un produit local
L’industrie du béton est représentée en Suisse sur plus de 400 sites. Elle assure ainsi des places de travail et contribue localement à une création de valeur dans toutes les régions du pays. L’extraction des matières premières et la production du matériau dans nos propres régions évitent des importations sur des centaines de kilomètres et maintiennent les distances de transport dans des limites modestes. Une centrale à béton se trouve toujours à proximité, si bien que sa production ne doit être transportée en moyenne que sur une dizaine de kilomètres, mais au maximum sur 25 km. Les livraisons de ciment et de granulats se font autant que possible par le rail. D’ailleurs l’industrie du ciment et du béton fait partie des trois plus gros clients des chemins de fer en Suisse. On évite ainsi d’inutiles trajets en camion. Résultat: moins de trafic routier et par conséquent moins d’émissions de CO2 dans l’atmosphère.
Le béton est efficace et fiable
Des éléments en béton produits rationnellement en usine permettent de réduire la durée du chantier et ainsi les coûts de la construction. Ces éléments sont fabriqués selon des processus industriels et par tous les temps; ils parviennent ponctuellement au chantier, où ils sont montés rapidement
et efficacement et où leur mise en œuvre se fait moyennant des émissions de bruit et de poussières réduites. Les éléments préfabriqués en béton répondent aux standards de qualité les plus élevés et bénéficient régulièrement d’améliorations grâce à des développements novateurs. La préfabrication rend possible une planification sensiblement plus sûre. De nouveaux types de béton, tels que le béton autocompactant, sont mis au point pour des ouvrages à la géométrie difficile, et répondent particulièrement bien aux exigences élevées de certains ouvrages en béton apparent.
Le béton aide à economiser de l'énergie
La masse volumique élevée du béton peut être utilisée pour réguler la température des locaux. On parvient encore à renforcer ce phénomène par l’activation thermique des éléments de la construction: grâce à un système de conduites noyé dans le béton, et dans lequel circule un liquide caloporteur, de grandes surfaces, telles que des dalles, deviennent des accumulateurs et des transmetteurs thermiques. Ainsi peuvent être équilibrées les variations de température quotidiennes et saisonnières. Cela économise des frais de chauffage en hiver et de climatisation en été. De plus, la sensation de bien- être s’en trouve sensiblement accrue.
Le béton permet de respirer
Ce n’est pas seulement en façade ou comme élément porteur que le béton est souvent le bon choix, mais également à l’intérieur de la maison. Un nombre croissant de personnes allergiques ou asthmatiques apprécient les effets positifs du béton sur le climat ambiant. La poussière, qui pourrait causer des réactions allergiques, n’adhère pas sur les surfaces rigides et lisses. De plus, le béton n’émet ni gaz nocifs ni composés organiques volatils.
Le béton est orienté vers l'avenir
Le béton n’est pas synonyme d’immobilisme, il ne cesse de se développer – tout spécialement sur le plan écologique. Au centre de ce courant se trouvent l’efficacité énergétique et la réduction des émissions. Il s’agit de diminuer l’impact écologique de ce matériau, notamment de réduire les émissions de CO2 à toutes les étapes de la chaîne de création de valeur – de la fabrication du ciment, en passant par la mise en place du béton sur le chantier, jusqu’à la valorisation du matériau après démolition. Le développement de nouveaux ciments et bétons tient compte aussi bien de leur impact sur l’environnement que des exigences techniques propres à la construction.