Immeuble d'habitation de grande hauteur Zölly de Meili & Partner Architekten en collaboration avec Office Haratori et Office Winhov
Immeuble d'habitation de grande hauteur Zölly de Meili & Partner Architekten en collaboration avec Office Haratori et Office Winhov
Les éléments sandwich préfabriqués de l’immeuble d’habitation de grande hauteur Zölly à Zurich associent la strate intérieure porteuse avec les éléments de façade extérieurs, traités en relief et constituant des éléments en béton massifs, sculpturaux, qui engendrent une tectonique de façade que la lumière module avec raffinement, qui plus est animée par des surfaces au traitement différencié. En raison des variations en coupe et de leur transposition dans une façade traitée de manière plastique, l’immeuble Zölly présente une force conceptuelle aussi accentuée qu’inhabituelle pour un bâtiment de grande hauteur, dont les qualités s’affichent tant de près que de loin.
Photos: Giuseppe Micchiché
Pourquoi le béton est la base de la construction durable. Et quelles sont les trois dimensions à prendre en compte.
Le béton nécessite de l’énergie pour sa fabrication et génère des émissions de CO2. Trop pour certains. Mais le béton recèle surtout un énorme potentiel lorsqu’il s’agit de construire de façon durable à long terme. Sur des sujets tels que la réutilisation, le recyclage et l’économie circulaire, le matériau de construction polyvalent arrive en tête, ce qui relativise la question de l’énergie et des émissions de CO2. Afin de pouvoir exploiter pleinement son potentiel, il faut prendre en compte les aspects des trois dimensions que sont l’écologie, l’économie et la sociologie.
La durabilité est sur toutes les lèvres et est parfois exigée avec véhémence par différentes parties prenantes. Et ce, de plus en plus, y compris dans le secteur de la construction. Selon l’Office fédéral de l’énergie, le secteur du bâtiment représente environ 45% de la consommation d’énergie, répartie pour moitié entre la construction et l’exploitation. Mais dans le domaine de la durabilité, il s’agit bien plus que de protéger l’environnement et de préserver les ressources. Ce n’est qu’en tenant compte des facteurs sociaux ou sociologiques et économiques que l’on aborde le thème de la durabilité dans sa globalité. À cet égard, le béton peut jouer un rôle majeur. En effet, le béton est aujourd’hui l’un des matériaux de construction les plus importants qui soient. Ses possibilités d’utilisation semblent illimitées, que ce soit dans le bâtiment et la construction industrielle, la construction hydraulique, le génie civil et la construction de tunnels ou la construction de ponts et de voies de communication. Il est important de l’utiliser de manière ciblée et d’en exploiter pleinement les avantages.
Ériger un bâtiment rapidement et le plus avantageusement possible peut être tentant. Par le passé, des quartiers sont malheureusement souvent sortis de terre, qui n’offrent pas de valeur ajoutée significative sur le plan sociétal à ses résidents ou aux entreprises qui s’y sont établies. En raison de l’utilisation de béton de parement, ces quartiers ont ensuite été qualifiés de déserts de béton. À tort. Le fait de construire à long terme devrait en principe justifier une durabilité socialement supportable. Et le béton peut y contribuer de façon substantielle avec de nombreuses innovations passionnantes. Par exemple, le béton textile, le béton renforcé de fibres et d’autres types de béton offrent aux maîtres d’ouvrage et aux bureaux d’études de nouvelles possibilités de réduire la masse. Ou, grâce à l’activation thermique des éléments de construction, le béton peut être utilisé comme accumulateur et ainsi être chauffé et refroidi. Lorsque le béton permet de réduire la hauteur des étages et qu’un étage supplémentaire peut être construit avec la même structure des pièces, cela devient passionnant.
Grâce au béton, une nouvelle architecture est également possible, qui a déjà tout ce qu’il faut pour devenir un classique et qui sera donc toujours d’actualité dans 50 ans. Les hautes qualités architecturales, paysagères et urbanistiques sont donc extrêmement importantes dans la construction, tant sur le plan purement fonctionnel que formel, et contribuent année après année à la durabilité globale. Cela vaut d’ailleurs également pour les constructions en béton existantes, qui sont précieuses du point de vue de la culture architecturale et dont les générations futures pourront profiter grâce à la réutilisation.
Les différents facteurs de coûts économiques dans le secteur de la construction prennent de plus en plus d’importance. Autrefois, les coûts de transport étaient négligeables. Aujourd’hui, les longs trajets finissent par chiffrer. À cela s’ajoutent la raréfaction des ressources, les prescriptions de construction, l’utilisation des surfaces ou la croissance démographique. Ce sont tous des facteurs auxquels il faut faire face. L’avantage du béton est que l’ensemble de la chaîne de création de valeur se trouve en Suisse. Tous les composants provenant de Suisse, les distances de transport sont très faibles.
La durabilité d’un matériau de construction est le mieux garantie si sa production et son élimination consomment le moins de ressources possible (naturelles, sociales et économiques) et si la qualité requise pour la construction est assurée. Pour le matériau de construction béton, les priorités sont la réduction des émissions de CO2lors de la production de ciment, d’une part, et le recyclage du granulat de béton issu de la déconstruction de l’ouvrage existant, d’autre part. Depuis 1990, l’industrie du ciment a déjà réussi à réduire de 43% des émissions de CO2.
S’agissant du recyclage, les chiffres sont encore meilleurs : près de 95% du béton issu de la démolition est réutilisé pour fabriquer du béton recyclé. Cela ramène des ressources dans le circuit et réduit les coûts. Le béton est pour ainsi dire le seul matériau de construction qui contribue autant à l’économie circulaire. Il aide ainsi à garantir une industrie du bâtiment rentable et durable, et donc des emplois et des perspectives pour l’avenir.
Si l’on considère la question de la construction durable dans sa globalité et si l’on tient compte des deux dimensions que sont la sociologie et l’économie, celles-ci contribuent toujours à améliorer la dimension «écologie». Mais le béton peut apporter bien plus encore. La circularité du béton s’améliore d’année en année. Grâce à la réutilisation des bâtiments existants, à l’utilisation de béton recyclé ou à la végétalisation des façades extérieures, le béton peut participer activement à la construction d’un avenir écologiquement et globalement durable pour le secteur du bâtiment. Le béton est un acteur majeur de l’économie circulaire. Et en cas de réutilisation et de valorisation des bâtiments existants, le patrimoine architectural est en outre protégé et rendu accessible aux générations futures. Sans oublier que les bâtiments à faible empreinte écologique se vendent généralement à un prix plus élevé.
Le béton est un matériau de construction qui est synonyme de construction durable à différents titres. Le béton se compose des matières premières naturelles que sont l’eau, le sable et le gravier. Mélangés avec du ciment, ils donnent du béton. Ils sont issus d’un approvisionnement local avec de courtes distances de transport. Et les techniques employées aujourd’hui pour la fabrication du béton préservent les ressources et sont économes en énergie. Par ailleurs, le matériau de construction béton est durable à de nombreux égards lors de sa mise en œuvre.
Construire de manière durable signifie aussi laisser aux générations futures un environnement intact et de qualité. La durabilité économique et architecturale, l’utilité sociale à long terme et l’utilisation responsable des matériaux de construction font en sorte que les bâtiments en béton soient durables au sens des trois dimensions – écologique, économique et sociale.
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