En raison de l’intervention de l’artiste John M. Armleder, les architectes ont été contraints de reprendre pour la construction le motif de l’un des vases esquissés par Alvar Aalto. Ils l’ont fait notamment sous forme d’éléments acoustiques et d’éclairages dans les classes, de poignées de porte et dans les aménagements du jardin.
| Architectes |
Ueli Brauen + Doris Wälchli, Lausanne en collaboration avec Tekhne SA, Lausanne |
| Durée de la construction | 2007-2010 |
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Maître de l’ouvrage |
Canton de Genève |
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Ingénieurs civils |
Ingeni SA, Lausanne |
Le « Cycle d’orientation » englobe les trois dernières années d’école obligatoire. Il est hébergé dans le bâtiment scolaire, qui a été conçu pour répondre à ses besoins. Avec sa taille imposante et une façade inhabituelle, il est l’expression caractéristique du bâtiment public et dépourvu de tout caractère enfantin. Les adolescents peuvent être fiers d’y être accueillis comme jeunes adultes. Simultanément, ce type de construction souligne qu’ici, tout constitue, une dernière fois peut-être, une unité, avant que les écoliers ne doivent opter pour une voie de formation spécialisée et décider de leur chemin de vie. Rarement, l’idéal d’une formation globale, s’attachant tant au développement de l’esprit et du corps, ne s’est reflété de manière aussi marquante dans l’architecture. Dans les étages supérieurs, les salles de classe et les salles de sport se font face. Les corridors médians qui les relient sont éclairés par les trois halles et peuvent s’élargir sous forme de zones de pause et de travail. Ainsi, un rythme est donné à la longueur considérable de la construction, bien que les grandes salles semblent former sur les plans et les coupes une sorte d’ordonnancement colossal, entre l’échelle réduite des éléments isolés et l’envergure du tout. Au rez-de-chaussée, les utilisations communes telles que l’administration, la médiathèque et l’auditorium sont regroupées autour d’un généreux hall d’entrée qui est relié par une rampe et la haute salle de cantine avec l’étage du jardin. L’aspect extérieur du bâtiment est marqué par une structure porteuse semblable à un arbre, réalisée en éléments de béton préfabriqués. Ici aussi, on retrouve un ordonnancement colossal, qui soumet la répartition en étages et en salles à une logique se rapportant à l’ensemble de la construction et à son site. Les piliers qui se ramifient de bas en haut évoquent les respectables arbres du parc du domaine de Drize, qui n’existent aujourd’hui plus que sous forme de fragments. La commune de Carouge près de Genève fait l’objet d’un développement rapide qui est appelé à s’intensifier encore en raison de la transformation prévisible de la zone industrielle voisine. La construction du Cycle d’orientation reflète cette dynamique et rappelle en silence les pertes inhérentes à cette situation.
La forme, qui semble organique mais en aucune manière naturalistique, crée un autre rapport avec le parc, les « feuilles » s’accordant avec les « arbres » de la façade.
Le nombre de formes différenciées en V, en A ou en I de la structure porteuse de la façade reste raisonnable, ce qui a permis une préfabrication rationnelle des éléments.
En raison de l’intervention de l’artiste John M. Armleder, les architectes ont été contraints de reprendre pour la construction le motif de l’un des vases esquissés par Alvar Aalto. Ils l’ont fait notamment sous forme d’éléments acoustiques et d’éclairages dans les classes, de poignées de porte et dans les aménagements du jardin.
S’élargissant devant les salles de sport, les corridors se transforment en galeries. Une texture imprimée sur les verres, formée d’un motif d’Aalto, occulte l’échappée. De cette manière, l’impression d’être trop exposé dans les salles de sport est évitée.
Dans les corridors, salles de classe et salles de sport se font face. La longueur totale du bâtiment est perceptible et encore soulignée par la bande lumineuse du plafond.
